
Crayonner
Il me faut une maudite bonne raison pour faire autre chose que du tai chi le samedi, mais l’occasion était tentante. J’avais déjà souvent vu Paul à l’oeuvre et c’était dur de pas être un peu impressionné par le pouvoir du crayon libre sur un mur, de l’image pour représenter l’idée. La facilitation graphique. Enfants on faisait ça de nature, mais la civilisation de l’écrit nous a cassé le party assez vite… 25 ans plus tard, l’occasion était belle de reprendre où j’avais laissé. Pas été déçu.
Une belle journée d’automne, juste ce qu’il faut d’esprits libres et prêts à se lancer, des feutres et du papier en masse. On ne cherche pas à faire d’art personne mais le plaisir est évident. Fascinant aussi de représenter simplement la complexité de projets sur lesquels nous travaillons, comment le trait et la vision d’autrui nous renvoie une autre perspective de ce qu’on croyait nous appartenir.
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Dans l’enthousiasme de l’après, je suis tombé sur une conférence TED de Sunni Brown sur la valeur intellectuelle du crayonnage (doodling) pour comprendre les idées complexes. Contrairement à ce qu’on nous rabâche, le regard sévère, depuis toujours. Le pouvoir aux crayonneux!
C’est vrai que ça aide à comprendre et faire comprendre les concepts. C’est vrai que ça stimule la créativité et les associations d’idées. Mais soyons clairs, c’est vraiment surtout juste le fun en tabarouette de crayonner, préférablement sur les murs. Tant pis pour les culs de plomb brouteurs de lettres…
Marc