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Écriture Web: éléments de bonnes pratiques

geeks-vs-nerdsJ’ai donné récemment, lors d’une soirée Net2Mtl, une présentation portant sur l’écriture Web. De plus en plus, la lecture se fait à l’écran plutôt que sur papier. Si les premières générations de sites Web se sont contentées d’y calquer l’information produite sur papier, on voit maintenant apparaître de nouveaux codes d’écriture propres à l’écran. Voici quelques pistes de réflexion et de bonnes pratiques à cet égard.

Le texte sur le Web

Plusieurs éléments caractérisent le texte diffusé sur le Web qui le différencient du texte diffusé sur papier:

  • il s’agit d’abord d’un hypertexte: il permet des liens en renvois automatiques qui lui permettent, en plus de sa structure linéaire, de développer une structure horizontale et associative avec d’autres contenus sur un même site ou ailleurs sur le Web;
  • il intègre des éléments de multimédia: depuis ses débuts, le langage HTML qui structure les pages Web permet d’intégrer des images et de la vidéo, voire des éléments de sites distants (par exemple une vidéo du site de partage YouTube). Le HTML 5 pousse encore plus loin ce principe en offrant des possibilités d’intégration inédite (par exemple des animations);
  • il laisse place à de nouvelles écritures médiatiques: de nouvelles façons de présenter l’information, alliant des textes et des images, réinventent notre appréhension de celle-ci en utilisant notamment l’aspect visuel, comme dans le cas des infographiques (voir l’image à droite de l’écran comparant Geeks et Nerds).

Une lecture différente

L’écran instaure un rapport cognitif au texte qui est différent de celui du papier. Ainsi, des études récentes ont démontré que la lecture à l’écran diminue sensiblement la capacité de rétention de l’information. L’oeil a davantage tendance à « scanner » l’écran qu’une page de papier, qui est plus favorable à une lecture appliquée, par exemple pour un sujet complexe demandant un long développement.

À cet égard, des études de biométrie ont démontré que la lecture à l’écran suit généralement un schéma en forme de « F », où l’oeil s’attarde sur les premières lignes d’une page pour ensuite la défiler en ne prêtant véritablement attention qu’aux sous-titres ou aux éléments visuels distinctifs (liens, listes à puces, images, etc.).

Éléments de bonnes pratiques pour l’écriture Web

Avec ces balises en tête, il est possible de dégager quelques éléments de mise en page Web qui favoriseront la rétention du message par les visiteurs. En plus de servir de repères visuels pour les informations les plus importantes, ces éléments de mise en page favorisent également le positionnement dans les moteurs de recherche, pourvu qu’ils soient correctement codés.

Il est donc primordial d’utiliser les boutons de mise en forme du texte dans l’interface WordPress (ou de coder directement les éléments en HTML) pour que les moteurs de recherche les remarquent: ceux-ci se fondent sur les balises HTML et les métadonnées, et non sur le seul poids visuel comme c’est le cas en typographie traditionnelle (en gros, Google ne considère pas un élément plus important parce qu’il est visuellement plus gros si cette grosseur n’est pas fonction d’une classe de sous-titre: h1, h2, h3, etc.).

Voici les éléments qui permettent d’ajouter un poids visuel et sémantique à différents éléments d’information:

  • les sous-titres;
  • les mots en gras et en italique;
  • les mots ou expressions pointant vers un lien (interne ou externe);
  • les listes à puces;

Un court résumé du contenu de la page au haut de celle-ci permet également aux visiteurs d’en saisir rapidement et favorisera une lecture plus approfondie chez les intéressés. Quant à eux, les mots-clés relatifs à ce contenu permettront à la fois une navigation par thème au sein du site et un meilleur positionnement dans les moteurs de recherche.

Typiquement, la longueur la plus appropriée pour un article sera de 600 à 800 mots, soit assez long pour contenir de l’information pertinente et fouillée, mais assez court pour ne pas faire décrocher les lecteurs numériques…

Le ton le plus approprié sera généralement simple et direct: l’écran n’est peut-être pas le meilleur média pour véhiculer une pensée complexe qui implique beaucoup d’explications (c’est le propre du livre, il faut simplement distinguer les médias et les utiliser chacun selon ses forces). L’information doit primer et, lorsqu’on veut élaborer, un ton plus intimiste, proche de l’histoire (storytelling), sera plus attrayant que la longue et laborieuse démonstration logique…

Dans le même ordre d’idées, les images peuvent être de puissants aimants d’attention, pourvu qu’elles soient significatives: les publicitaires ont appris à leur dépends qu’une image trop léchée et visiblement destinée au marketing passe sous le radar de la plupart des gens qui, justement, détectent souvent inconsciemment les éléments de publicité et les ignorent.

En clair: faites simple, efficace et attrayant (mais sans pousser la note)… Soyez vivants!

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Réfléchir le numérique

26 septembre 2014